Actualités : LES ARABES S'ENGAGENT POUR 19 MILLIARDS DE DOLLARS EN 2008
L'Algérie doit investir dans l'habitat et accélérer ses réformesDix-neuf milliards de dollars d’investissements arabes sont déjà engagés en Algérie à l’horizon 2008-2009 et s’ajoutent aux 7 milliards investis depuis 2000. Pour autant, notre pays doit investir ses revenus excédentaires dans les secteurs déficitaires et notamment l’habitat, accélérer ses réformes économiques et poursuivre la privatisation bancaire.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Organisé par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (Caci) et le groupe Al-Iktissad Wa-Aamal, le 3e Forum économique d’Algérie a été ouvert hier et se poursuit aujourd’hui à l’hôtel Sheraton – Club des Pins. Objectif, présenter aux 500 participants, représentants de l’establishment économique, financier et institutionnel arabe et national, le climat d’affaires en amélioration et l’attractivité de notre pays. Mais aussi contribuer à booster le flux d’investissements arabes dans les secteurs de l’agroalimentaire et l’agriculture, le tourisme, la pétrochimie, la pharmaceutique et les services… Des investissements arabes qui avoisinent 7 milliards de dollars déjà engagés depuis 2000 dans les télécoms, la cimenterie, la production électrique,… Selon un représentant de l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi), Djamel Zeriguine, des projets d’investissements, de l’ordre de 19 milliards de dollars, sont déjà engagés à l’horizon 2008-2009. Touchant les secteurs industriels, les télécoms, le tourisme…, 90% de ces projets ont déjà obtenu les autorisations administratives et entamé des études de faisabilité, voire la construction. Il est même question de 100 milliards de dollars d’intentions d’investissements arabes à moyen terme. Des investissements qui demeurent, néanmoins, «en deçà» des attentes et des opportunités offertes, selon le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem qui a appelé les opérateurs arabes à passer du stade des intentions à celui du concret. Pour autant, même s’il reconnaît que notre pays jouit d’une bonne situation financière, le manager du groupe Iktissad Wa-Aamal, Raouf Abouzaki, a relevé cependant la nécessité d’améliorer la perception du marché national, de lever les contraintes récurrentes à l’investissement et d’opérer à davantage d’ouverture. Il s’agit également, selon le président de l’Union des chambres de commerce, industrie et agriculture arabes, Adnan Kassar, d’assurer un climat d’affaires transparent, favoriser la prospérité sociale et résorber le chômage des jeunes dont le taux dépasse 30% dans le monde arabe. Comme il s’agit, selon le manager général du Fonds monétaire arabe (FMA), Djassim Al Manai, pour l’Algérie, malgré l’ampleur de ses dépenses, d’investir ses revenus excédentaires dans les secteurs déficitaires et notamment l’habitat. En outre, le manager du FMA a regretté que le processus de privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA) n’ait pas eu lieu dans les délais. En effet, l’aboutissement de ce processus aurait confirmé la démarche d’ouverture bancaire amorcée, selon Djassim Manai qui a appelé notre pays à privatiser une partie des banques publiques, au moins de manière progressive. Incitant notre pays à développer la notation souveraine (sovereing rating), en vue d’améliorer sa perception économique, le représentant du FMA a insisté sur la nécessité de la bonne gouvernance.
C. B.
PROJETS DU GROUPE AL ÎMAR
Le protocole d'accord remis au gouvernement algérien
Un protocole d’accord a été récemment remis au gouvernement algérien par le groupe émirati Al-Îmar. Ce protocole porte sur les projets d’investissements, estimés à plus d’une vingtaine de milliards de dollars, que ce groupe prévoit de réaliser dans le secteur immobilier et touristique. Ce qui met fin à toutes les rumeurs et permet d’entrevoir le début de réalisation desdits projets dès le mois de mars 2008.
C. B.
EN ATTENTE D'AGRÉMENT DE LA BANQUE D'ALGÉRIE
Le groupe Al Baraka projette une société de leasing
Outre une banque déjà opérationnelle, le groupe Al Baraka projette le lancement d’une société de leasing en Algérie. Une demande en ce sens a été faite auprès de la Banque d’Algérie dont l’agrément est attendu au premier semestre 2008. En outre, le groupe saoudien s’intéresse à l’amélioration de l’accès au logement pour les personnes aux revenus moyens supérieurs à 40 000 dinars. Cela même si le projet de la société de développement immobilier, initié par Al Baraka, à avorté en raison de la modification apportée en 2004 à la loi sur la monnaie et le crédit.
C. B.
SELON LE MINISTRE DE L'INDUSTRIE
La privatisation de 100 entreprises programmée au 1er semestre 2008
La privatisation de 100 entreprises publiques économiques est programmée au 1er semestre 2008. Il s’agira, selon le ministre de l’Industrie et de la promotion de l’investissement, Abdelhamid Temmar, d’une cession totale ou partielle des actifs. En rappelant que 350 entreprises ont déjà été privatisées durant les dernières années et que les investissements directs étrangers se sont multipliés récemment. A l’adresse des participants à ce 3e forum économique d’Algérie, Abdelhamid Temmar est revenu sur la démarche initiée en matière de réaménagement économique, de consolidation du tissu productif et du choix de filières, de la mise à niveau et du développement de la compétitivité des entreprises.
C. B.
FRANSABANK AL DJAZAÏR
Trois nouvelles agences en 2008
La banque algéro-libanaise, Fransabank Al Djazair, passe à la vitesse supérieure dans son expansion en Algérie. Outre son agence principale à Alger, Fransabank élargit son réseau avec l’ouverture de trois nouvelles agences en 2008, à Bab Ezzouar, Blida et Oran. Opérationnelle depuis une année, Fransabank Al Djazair, a, selon son directeur général, Joseph Dakkak, clôturé cet exercice avec des résultats «très satisfaisants et qui dépassent nos prévisions». Selon le manager de cette banque, l’accompagnement des entreprises et des PME constitue l’essentiel de son portefeuille. Un financement des entreprises, en prêts à moyen et long terme, qui a atteint 2,5 milliards de dinars. Par ailleurs, le conseil des hommes d’affaires algériens et libanais a été réactivé en marge des plénières de ce 3e forum.
C. B.
Source de cet article :
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2008/01/21/article.php?sid=63480&cid=2