- Loubna_etoile_bleue a écrit:
- qui était abane ramdane
Abane RamdaneUn article de Wikipédia, l'encyclopédie libreAbane Ramdane (en
Kabyle: Ɛaban Ramdan) (
1920 -
1957) était un
homme politique algérien qui joua notamment un rôle essentiel dans l'histoire de la
révolution algérienne, et est considéré aujourd'hui encore comme le dirigeant « le plus politique » du
FLN, surnommé « l'architecte de la révolution ».
Principal organisateur avec
Larbi Ben M'hidi du
congrès de la Soummam, il trace les grandes lignes du mouvement révolutionnaire consistant à créer un État dans lequel l'élément politique l'emporte sur l'élément militaire, et a opté pour le
pluralisme politique et linguistique en
Algérie. Victime des luttes internes entres les colonels, partisans du pouvoir militaire, et les défenseurs du primat accordé au politique, il est assassiné au maroc sur l'ordre des « colonels » du CCE en
1957.
BiographieFormation française, prise de conscience et engagement politiqueNé le
10 juin 1920 à Azouza dans la commune de
Larbaâ Nath Irathen, appelée alors Fort National (
Tizi-Ouzou), dans une famille modeste. Il obtient le
baccalauréat mathématiques avec mention «Bien» en
1941 au lycée Duveyrier de
Blida. Au contact d'autres jeunes Algériens, il se forge alors et se cimente une conscience politique et nationale, dans une société villageoise rongée par la pauvreté et la misère.
Abane est ensuite mobilisé et affecté pendant la
Seconde Guerre mondiale, avec le grade de sous-officier, dans un régiment de
tirailleurs algériens stationné à Blida, en attendant le départ pour l'
Italie. Démobilisé, il entre au
Parti du peuple algérien (PPA) et milite activement tout en travaillant comme secrétaire de la commune mixte de Châteaudun du Rhummel (Chelghoum Laïd).
Fortement marqué par les
massacres du 8 mai 1945, il abandonne ses fonctions, rompt définitivement avec l'administration coloniale et entre en clandestinité pour se consacrer à « la cause nationale » au sein du
PPA-
MTLD. Il est désigné, en
1948, comme chef de
wilaya, d'abord dans la région de
Sétif, puis dans l'
Oranie. Durant cette période, il est également membre de l'
Organisation spéciale (OS), bras armé du Parti, chargé de préparer la Révolution.
Dans les prisons françaises, élaboration d'une culture politique [modifier]Recherché par la police française dans l'affaire dite du « complot de l'OS » (
1950), il est arrêté quelques mois plus tard dans l'ouest du pays. Il est jugé en
1951, après avoir subi plusieurs semaines d'interrogatoire et de torture, et condamné à 5 ans de prison, 10 ans d'interdiction de séjour, 10 ans de privation des droits civiques et 500 000 francs d'amende pour « atteinte à la sûreté intérieure de l'État ».
Commence alors un long calvaire dans les prisons d'Algérie (Bougie, Barberousse, Maison Carrée) et de métropole. Après un court séjour aux
Baumettes (Bouches-du-Rhône]) au début de l'année
1952, il est transféré à
Ensisheim (
Haut-Rhin,
Alsace) dans une prison de haute sécurité. Soumis à un régime de détention, de droit commun, extrêmement sévère, il entame l'une longue
grève de la faim. À l'article de la mort, il est soigné et sauvé in-extremis, et obtient gain de cause.
Prisonnier politique, il est transféré en
1953 à la prison d'
Albi dans le
Tarn (sud-ouest de la
France) où le régime carcéral, plus souple, lui permet de s'adonner à son loisir favori, la lecture, qui lui permet de forger sa culture et sa formation politiques. Il y découvre, notamment, la condition injuste et dramatique faite à la nation irlandaise, à maints égards semblable à celle que subit le peuple algérien depuis plus d'un siècle, et le sort d'
Éamon de Valera qui connut, comme lui, les geôles britanniques.
Transféré à la prison de Maison Carrée au cours de l'été
1954, il est régulièrement tenu au courant des préparatifs de Novembre 1954. Il est même désigné d'office comme l'un des douze membres d'un comité chargé de prendre en mains les destinées de la résistance algérienne contre le régime français, pour l'indépendance de l'Algérie.